Prévisions de hausse de l’immobilier pour 2025
Les courbes ne mentent jamais, même quand on aimerait détourner le regard. En 2024, plusieurs agences de notation ont révisé à la hausse leurs projections pour le marché résidentiel français, malgré un contexte économique incertain. Les taux d’intérêt, après avoir atteint un pic en début d’année, amorcent une légère détente, encourageant de nouveaux emprunteurs.
Les experts du secteur anticipent une reprise progressive de la demande, portée par une offre toujours contrainte et des ajustements réglementaires récents. Selon les données de l’INSEE et de la FNAIM, la dynamique des prix devrait s’accentuer dès le premier trimestre 2025, soutenue par la rareté du foncier et la résilience de la demande dans les grandes métropoles.
Plan de l'article
Où en est le marché immobilier à l’aube de 2025 ?
Le marché immobilier français termine 2024 dans un équilibre instable, entre accalmie relative et tensions persistantes. Les notaires et spécialistes de Meilleurs Agents notent une stabilisation du volume des transactions immobilières après une année marquée par de nombreux rebondissements. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le nombre de ventes de logements anciens a légèrement reculé, mais sans sombrer dans la chute brutale. La demande reste là, portée par des ménages à la recherche de stabilité et d’un investissement sécurisant.
Le prix immobilier évolue selon les villes et les quartiers. À Paris, la baisse amorcée en 2023 ralentit. Les vendeurs comme les acheteurs temporisent, la correction s’effectue en douceur, loin des grands écarts. Bordeaux, Lyon, Marseille : les prix immobiliers y marquent le pas, certains secteurs laissent même entrevoir un frémissement positif. À Toulouse et Strasbourg, la dynamique reste solide, grâce à une attractivité économique et démographique qui ne faiblit pas.
Sur le front du logement neuf, l’offre ne parvient toujours pas à répondre à la demande, ce qui continue de soutenir les prix logements dans plusieurs agglomérations. Ce déséquilibre, bien ancré, façonne le marché. Les notaires de France résument la situation : on observe deux rythmes différents : dans certaines villes, les prix progressent sur l’année, ailleurs, ils se maintiennent ou subissent une correction modérée.
La dynamique des transactions immobilières s’installe dans une logique de prudence, loin d’un scénario noir. Les investisseurs observent attentivement les signaux du marché. Pour 2025, la confiance regagne du terrain, mais la sélectivité devient la règle.
Hausse des prix, taux d’intérêt : quels leviers influencent vraiment les prévisions ?
Le taux d’intérêt reste le principal repère pour le marché immobilier. L’année 2024 a montré toute la sensibilité du secteur à la moindre décision de la Banque centrale européenne. Dès que les taux crédit immobilier fléchissent, la machine s’emballe à nouveau, doucement mais sûrement. Les banques desserrent progressivement leurs critères. Pour certains ménages, l’accès au crédit redevient envisageable.
Pourtant, la hausse des prix immobiliers ne dépend pas uniquement du coût de l’emprunt. Un autre paramètre pèse lourd : la tension sur l’offre. Le nombre de logements neufs mis sur le marché reste bien en deçà de la demande, en particulier dans les métropoles comme Paris, Lyon ou Marseille. Les ajustements de prix logements prennent du temps, portés par la rareté de certains biens : appartements familiaux dans les centres urbains, maisons à la périphérie… le manque se fait sentir.
Trois leviers principaux expliquent la tendance actuelle :
- Evolution des taux d’intérêt sur le marché
- Offre de crédits bancaires et politique d’octroi
- Déséquilibre structurel entre production de logements et besoins réels
Si les taux confirment leur stabilisation, cela pourrait bien ouvrir la voie à une nouvelle progression, mesurée, des prix des appartements et des prix immobiliers, en particulier là où la tension est la plus forte. À Bordeaux ou Toulouse, les premiers signaux de redémarrage se manifestent déjà, quand Paris garde les projecteurs braqués sur elle. Pour 2025, les projections se précisent : la prudence reste de mise, mais le scénario d’une poursuite de l’augmentation des prix prend de l’épaisseur.
Ce que les experts anticipent pour les acheteurs et investisseurs en 2025
Les voix expertes du marché immobilier s’accordent : un rebond des transactions immobilières semble engagé, porté par la baisse modérée des taux crédit immobilier et l’ajustement des vendeurs aux nouvelles règles du jeu. Mais le parcours reste semé d’embûches. Les primo-accédants regagnent un peu de souffle, profitant du maintien du prêt à taux zéro (PTZ) pour les ménages modestes. Cependant, les banques n’assouplissent pas pour autant leur sélection : chaque dossier est scruté de près.
Côté investisseurs, le paysage évolue. Les exigences en matière de rendement énergétique prennent de l’ampleur, encouragées par les dispositifs comme MaPrimeRénov’. Les logements énergivores quittent peu à peu le marché ou se négocient à la baisse, tandis que les biens rénovés ou bien classés voient leur cote grimper. Les stratégies se précisent : acheter un appartement ou une maison bien noté sur le plan énergétique devient la norme, surtout dans les villes moteurs comme Paris, Bordeaux, Lyon ou Strasbourg.
Voici ce qui attend les différents profils en 2025 :
- Pour les primo-accédants : des opportunités à saisir sur certains segments délaissés, à condition de présenter un dossier solide.
- Pour les investisseurs : arbitrer entre fiscalité foncière et performance énergétique devient incontournable.
La fiscalité foncière reste à surveiller, alors que de nouvelles réformes pourraient venir peser sur la rentabilité locative. Les professionnels tablent sur une progression contenue des prix immobiliers dans les grandes agglomérations, avec des écarts de plus en plus marqués selon la qualité et le positionnement des biens. Pour traverser 2025 sans fausse note, miser sur des actifs performants, bien situés et sobres en énergie, s’impose comme la stratégie la plus sûre.
Reste à voir si la confiance qui refait surface tiendra la distance. Car dans ce marché en mouvement, les prochaines décisions des banques, et la capacité de chacun à s’adapter, pourraient bien décider du rythme des mois à venir.