18 056 dollars. Voilà la frontière nette qui sépare, en 2025, l’impôt québécois de la simple déclaration. Ce chiffre, plus discret qu’un slogan électoral mais lourd de conséquences, trace la limite entre ceux qui contribuent et ceux qui passent entre les mailles du filet fiscal. Derrière cette revalorisation, le budget québécois impose ses règles, multipliant les seuils et les paliers pour mieux doser la pression sur chaque portefeuille.
Ce que change le budget du Québec 2025-2026 pour votre fiscalité
Le budget 2025-2026 ne bouleverse pas le paysage, mais il ajuste de nombreux paramètres de la fiscalité québécoise. Les taux applicables progressent à petits pas, histoire d’absorber l’inflation et d’accompagner la classe moyenne sans provoque ni fracas. Conséquence immédiate : plusieurs seuils d’imposition sont revus à la hausse, apportant un peu d’oxygène à ceux qui se sentent, chaque année, à la limite.
L’idée-force : maintenir sans relâche la progressivité du système. Chaque tranche de revenu n’est plus figée ; les limites sont ajustées, tout comme les barèmes préparés pour cette année fiscale. Ces modifications dessinent un nouveau cadre, à surveiller de près pour quiconque souhaite éviter les mauvaises surprises.
- Le revenu imposable de base est revalorisé
- Certains taux d’imposition du premier et du deuxième palier sont revus
- Les crédits non remboursables liés au montant personnel de base sont recalculés pour mieux coller à la réalité de 2025
Impossible, toutefois, de calquer aveuglément ces évolutions sur celles du fédéral : chaque palier, chaque crédit, suit sa propre logique. Québec ajuste ses repères avec ses propres outils. Cela signifie que chaque contribuable a intérêt à analyser finement sa situation pour anticiper les effets de ces changements sur sa prochaine déclaration.
Dès 2025, ces nouveaux paramètres guideront les calculs. À chacun de prendre la mesure de ces chiffres et d’en tenir compte dans ses arbitrages fiscaux quotidiens.
Quels sont les nouveaux seuils d’exonération et paliers d’imposition en 2025 ?
La grille des seuils d’exonération et des paliers d’imposition version 2025, c’est d’abord une hausse attendue du montant personnel de base. L’impact est net : une tranche plus large du revenu imposable échappe aux griffes de l’impôt.
Pour éclairer concrètement l’application des différents taux d’imposition, voici comment s’organise la nouvelle structure :
- Un premier palier assorti d’un taux allégé, dédié aux revenus les plus modestes et plafonné en fonction des nouvelles limites
- Un deuxième palier, avec taux intermédiaire, dès que le revenu franchit le seuil initial
- Des paliers supérieurs, où la progressivité continue, concentrés sur les contribuables à revenus élevés
Du côté des crédits d’impôt non remboursables, l’indexation suit la même tendance. À chaque changement de tranche, le taux marginal grimpe, dessinant une frontière nette entre deux situations. Les barèmes sont actualisés dans le souci de tenir compte des réalités économiques et des nouvelles priorités du gouvernement.
Les paramètres précis pour chaque seuil et chaque taux sont accessibles au grand public. Beaucoup vont, dès la rentrée fiscale, repenser leurs prévisions ou ajuster leur budget familial pour tirer parti de cette réorganisation.
Montant exonéré d’impôt : chiffres clés et exemples concrets pour mieux comprendre
En 2025, le montant exonéré d’impôt grimpe à 18 056 $ pour chaque personne résidente au Québec. Ce seuil protège une part notable du revenu personnel. Sous cette barre, aucune contribution à verser à l’impôt provincial : de quoi donner un peu de répit aux bas et moyens salaires.
Considérons le cas d’un salarié gagnant 19 500 $ : seule la fraction excédentaire, soit 1 444 $, sera soumise à l’impôt québécois. Les crédits d’impôt personnels non remboursables jouent ensuite leur rôle d’amortisseur fiscal et viennent réduire encore la facture.
Autre exemple : dans un couple où chacun touche 17 000 $, l’impôt québécois ne réclame rien. Ce fonctionnement du montant personnel de base rend le régime plus lisible et sécurisant pour les revenus moyens et modestes.
À cela s’ajoutent des crédits d’impôt plus spécifiques. Certains, dits remboursables, s’adaptent à la situation familiale ou au parcours propre de chacun, avec des possibilités de remboursement allant parfois au-delà du montant d’impôt initial.
Accès simplifié aux crédits d’impôt et aides fiscales en vigueur
En 2025, la fiscalité québécoise mise aussi sur la facilité d’accès aux crédits d’impôt. Les démarches sont allégées pour la grande majorité des demandes. La gestion du crédit d’impôt remboursable de solidarité est simplifiée et les calculs pour le crédit de maintien à domicile ou pour frais médicaux sont fiabilisés par une meilleure automatisation. Désormais, de nombreuses aides fiscales sont attribuées à partir de la déclaration annuelle, grâce au rôle accru de Revenu Québec qui traite chaque situation avec plus d’efficacité.
Pour avoir un aperçu des différents dispositifs en vigueur, voici les principaux crédits mis en avant pour 2025 :
- Crédit d’impôt pour solidarité : le montant dépend du foyer et du type de logement, le versement est trimestriel
- Crédit d’impôt pour frais médicaux : les plafonds et conditions évoluent chaque année pour suivre la réalité médicale
- Crédit d’impôt remboursable pour maintien à domicile des aînés : le processus est accéléré et la démarche est moins lourde
Tous ces crédits ne fonctionnent pas sur le même mode : certains se déclenchent automatiquement, d’autres nécessitent qu’on en fasse expressément la demande. Parce que les règles bougent régulièrement, il reste recommandé de consulter chaque année les publications officielles afin de ne rien rater d’éventuellement avantageux.
La fiscalité québécoise se distingue aussi par la souplesse de ses crédits remboursables : même sans impôt à payer, ils aboutissent parfois à un versement réel. Pour certains ménages, ce petit supplément peut faire la différence dans la gestion de leur budget.
En 2025, la fiscalité du Québec continue d’évoluer étape par étape. Chaque seuil, chaque crédit, chaque ajustement compose un paysage où chacun cherche à préserver son équilibre. Pour bien des foyers, l’exercice fiscal révèle, au fil de ses lignes, une photographie très exacte de la société québécoise et de la place de chacun. Cette année comme la suivante, la feuille d’impôt ne se résumera pas à un calcul : elle racontera, chiffres à l’appui, l’histoire collective du Québec contemporain.


